"Nous avons déjà eu l'occasion, lors d'une
précédente chronique, de parler de Jules
De Bruycker, une sorte de Breughel du
cuivre, homme étrange, aux conceptions naturellement étranges,
qu'il grave d'un burin
énergique, qu'il éclaire de lumières riches, dorées, puissantes. Nous espérons pouvoir donner un jour à nos lecteurs
un dessin de ce
remarquable artiste, mais De
Bruycker n'est pas facile à rencontrer, et, fût-il devant
vous, la porte entr'ouverte,
il est homme à vous répondre que M. De
Bruycker est en voyage!
Ses manies ont raison si son exil de ce monde nous donne des œuvres curieuses, vues dans un autre,
plus intense, fantastique; ses Marchés sont inénarrables, extraordinaires.
Son Dévot à la mine
béate, assis bien confortablement
dans l'église, une chaise
dans le dos, une autre pour les
pieds et le chapeau
devant lui, tout noire massif sur le fond lumineux du chœur, est une œuvre ; ainsi
que le cirque aux figures fermes, fouillées, expressives; la seule disposition des personnages qui
garnissent les galeries est d'un maître. "
(Ray Nist)
RAY NYST 99
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